La notion de fatigue a changé de sens comme le note Patrick Légeron, psychiatre et spécialiste du stress en entreprise : « la fatigue psychique remplace la fatigue physique au travail ». Tensions musculaires, tensions psychiques sont intimement liées dans les nouvelles conditions sociétales du XXIe siècle. Elles ont des répercussions psychocorporelles sur notre capital santé.
Quelques notions de physiologie
Le dictionnaire Robert donne la définition suivante du mot « tension » : « Etat d’un tissu qui est tendu, sensation plus ou moins pénible de contraction, de raideur ».
Notre musculature, au repos, est soumise à une légère tension permanente afin de s’opposer à l’action de la gravité du corps humain, sinon nous ne tendrions pas debout, même assis. Sur le plan physiologique, cet état de tension est appelé le tonus musculaire. Sous la dépendance du système nerveux périphérique, c’est un système volontaire connecté au système nerveux central, système involontaire qui régule nos organes internes. Ces deux systèmes subissent les impulsions des différentes zones cérébrales. Dans le muscle se trouve une plaque motrice à double fonction sensitive et motrice : départ de l’influx nerveux qui va provoquer la contraction musculaire : organe de réception des informations de notre environnement, fuseau neuromusculaire qui mesure l’état tonique du muscle.
Le tonus nous informe de la position de notre corps dans l’espace, de notre état tonique, de notre état tensionnel. Il est le reflet de notre état psychocorporel. Les tensions musculaires et psychiques ont des répercussions sur notre capital santé. L’accumulation de ces tensions musculaires est l’un des facteurs déterminants d’apparition des troubles musculo-squelettiques (épaule, coude, poignet, main) et des pathologies vertébrales localisées dans la région cervico-dorsale (cervicalgie, dorsalgie, névralgie cervico-brachiale).
Réguler ses tensions musculaires
Dans la mise en place d’une stratégie de prévention, des solutions peuvent être envisagées (ergonomie, management….). Sur le plan de la prise en charge personnelle, la sophrologie est particulièrement indiquée du fait de ses spécificités propres : techniques statiques (techniques courtes), relaxation dynamique (technique longue accompagnée de mise en mouvement), synthèse d’activation psychophysique : on demande au sujet de « lâcher prise » dans chaque partie du corps, ce qui entraîne une relaxation musculaire. Sa pratique, debout ou assise, s’intègre parfaitement avec la vie courante. De même que l’on possède une trousse médicale, avec des médicaments courants, il est indispensable de posséder une « trousse mentale virtuelle » dans laquelle se trouvera l’exercice sophrologique utilisable suivant la situation vécue au travail et/ou dans la vie quotidienne.
Dans la mise en place d’un programme spécifique de relâchement tensionnel, le sophrologue intégrera les techniques adéquates et l’appropriation de cette pratique est un facteur de prévention psychocorporelle.
Contact : 06 70 48 69 62
