Acouphènes : la sophrologie en complémentarité

Les acouphènes ou sifflements d’oreille concernent des millions de personnes en France et cinq cent mille personnes en souffrent au quotidien.

L’acouphène peut se définir comme « la perception d’un son engendré par une vibration du monde extérieur et inaudible par l’entourage ». Il peut revêtir  nombre d’aspects sonores et il est souvent accompagné d’une hypoacousie (baisse d’audition), d’un traumatisme sonore et presque toujours d’un stress.

Un acouphène est lui-même source d’angoisse et de stress, entretenant souvent insomnie et fatigue qui vont augmenter la perception de l’acouphène et la gêne du patient. A ce cercle vicieux s’ajoute une focalisation sur le symptôme. Le praticien ORL s’occupe de la pathologie, le sophrologue s’occupe de la souffrance. Le sophrologue aide le patient à défocaliser. La personne se sent respectée dans sa démarche grâce à une écoute bienveillante.

Le patient est en effet bien souvent dans la « maîtrise de ses émotions » par un  contrôle perpétuel sur lui-même et sur son environnement. L’acouphène, du fait de son invisibilité, est source d’une anxiété importante. La peur, la colère, la tristesse sont souvent présentes. La personne acouphénique doit faire plusieurs deuils : deuil du silence, souvent considéré comme l’absence totale de bruit, deuil de l’audition antérieure (l’avant-acouphène) et parfois deuil familial, inscrit dans son vécu.

Le sophrologue qui accueille un patient acouphénique prend soin d’articuler, de le regarder en lui parlant et en l’écoutant. L’ingrédient principal du bon déroulement d’un entretien c’est l’intentionnalité bienveillante dans son accueil inconditionnel. Pour l’acouphénique le premier pas vers le processus d’acceptation et d’adaptation conduit déjà à un mieux-être.

Il faut noter que chez le patient acouphénique il y a toujours un manque d’estime de soi ce qui l’empêche d’accéder au processus d’acceptation. Souvent ce patient ne sait pas se reposer et se confronte à de fréquentes insomnies.

La sophrologie va agir sur différents domaines : la respiration, tout d’abord, dynamique fondamentale par excellence. Le sommeil souvent perturbé avec des difficultés à l’endormissement, des réveils intempestifs au cours de la nuit. Le stress, élément constant. L’estime de soi, la sophrologie favorise une meilleure estime de soi, une meilleure confiance en soi et dans les autres. La défocalisation est un des grands domaines d’action de la sophrologie.

Le travail en équipe pluridisciplinaire pour une prise en charge du patient acouphénique est une expérience humaine enrichissante et le patient est le principal bénéficiaire de ce partage. Il se sent entouré, écouté, respecté dans son symptôme.

Sophrologue Nimes Bernadette RoumieuxSophrologue Nimes Bernadette Roumieux