Il est clair que la sophrologie n’est pas une méthode de relaxation et que faire de la sophrologie ne se réduit pas à apprendre à se détendre. On pourrait même dire que la pratique de la sophrologie amènera au fil du temps à avoir beaucoup moins besoin de se détendre.
De nombreux travaux ont démontré des liens de causalité entre le stress et la santé et ont démontré que les techniques de relaxation pouvaient avoir des effets positifs sur l’état général. Toutefois il est également évident que gérer ses émotions, son stress, sa fatigue, ne peut se résumer à une simple gestion des manifestations de ces symptômes par des techniques diverses et variées. En effet, nous pouvons gérer nos tensions, nos troubles du sommeil, notre stress grâce à des techniques sophrologiques ou autres : nous nous sentons mieux, mais le risque est en même temps de nous maintenir dans un contexte de vie insatisfaisant, ces techniques n’étant alors que des palliatifs parmi tant d’autres masquant nos besoins réels.
Lorsque les tensions, la fatigue sont là de façon chronique, elles sont le plus souvent des symptômes ou des mécanismes de défense. Il ne s’agira donc pas dans ce cas de simplement utiliser des techniques de relaxation qui masqueraient cette expression de soi sans avoir pris conscience de ce que nous signalent ces tensions.
L’axe de la démarche sophrologique sera la pratique de la relaxation dynamique (technique longue de sophrologie qui comprend un ensemble de stimulations corporelles). Il ne s’agit pas de chercher à se détendre mais avant tout d’exercer un attention bienveillante et sans jugement à toutes les sensations qui se vivent dans le corps, accueillir ses tensions avec la même bienveillance que la détente, se familiariser avec les messages du corps, avec toutes les formes de manifestation de notre tonus qui pourront devenir plus conscientes au quotidien comme autant d’informations essentielles.
La première étape permettra à chacun de découvrir ou redécouvrir le phénomène du tonus tel qu’il peut apparaître dans son quotidien. Prendre conscience des moyens de se détendre. La phase de découverte fait souvent ressortir que chacun est différent face à ses tensions et dans sa capacité à les gérer.
Développer sa capacité de détente, apprendre à se détendre se fonde sur la constatation que le tonus musculaire est en relation étroite avec l’affectif et le mental. Une bonne conscience de son tonus musculaire et une capacité de détente bien maîtrisée sont d’excellents moyens de mieux se connaître et de préserver sa vitalité et sa santé. Bien sûr, tout n’est pas forcément linéaire. Le but de la démarche sophrologique ne sera donc pas seulement d’apprendre à se relaxer, mais également de rendre davantage conscient ce qui peut générer cet état de tension.
S’intéresser à son tonus et à sa capacité de détente pourra alors être un point de départ pour évoluer vers une meilleure qualité de vie.
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